Honadi plante des arbres !
Et Oui ! C’est pour contribuer à la sauvegarde de la planète, même si ça peut faire cliché. Voici les raisons pour lesquelles j’ai adopté cette pratique et comment vous aussi vous pouvez faire comme moi.
Nos chiffres
Les statistiques et les prévisions sont implacables, les ressources de la terre s’amenuisent et la pollution atteint des niveaux records. Souhaitant apporter notre petite contribution, nous avons opté pour l’une des solutions qui me semblent les plus optimales (d’un point de vue personnel) : Planter des arbres ! Voici mes chiffres :
Arbres plantés grâce à vos visites sur mon site
Arbres plantés grâce à mes fonds
Hectares de forêts restaurés
Tonnes de CO2 Compensées
Les statistiques alarmantes de la terre en temps réel
Lorsqu’on regarde les statistiques mondiales d’un peu plus près, on se rend compte de l’état assez préoccupant de notre situation. Evidemment, ces chiffres ne sont pas figés dans le marbre, mais il s’agit de bonnes estimations pour nous amener à prendre des actions. Après tout, nous vivons et faisons évoluer généralement nos vies grâce à des suppositions et estimations, n’est-ce pas ?
Hectares de forêts coupées ou brûlées
Nombre de planètes Terre dont nous avons besoin pour fournir des ressources et absorber nos déchets
Temps avant que la terre ne soit à court d'eau douce
La Terre à court de nourriture
Planter Des Arbres Pour Sauver La Planète : Guide Complet
Le saviez-vous ? Le simple fait d’envoyer un mail fait de vous un pollueur :
Source : Twaino.com
Et oui ! Même si ce n’est pas apparent, l’acte “assez insignifiant” de recevoir ou d’envoyer un mail pollue notre planète.
Il s’agit de l’une des raisons pour lesquelles les scientifiques tirent sur la sonnette d’alarme et interpellent la participation de tous dans cette lutte contre le déclin de notre planète bleue.
Nous disposons déjà des projections des pires scénarios possibles, si rien n’est fait dans les prochaines années.
Dans cette atmosphère d’inquiétude générale, des études ont relevé l’importance de la végétation qui peut former un gigantesque puits de carbone.
Source : Industryandbusiness
Aujourd’hui, nous avons la certitude qu’avec un plan de restauration bien étudié de nos forêts, nous arriverons à inverser la tendance à temps.
Voici un guide complet qui va vous montrer la situation actuelle et expliquer comment planter des arbres pour sauver la planète.
Commençons par une notion très importante :
Chapitre 1. Le réchauffement climatique et ses conséquences sur la planète
Qui dit réchauffement climatique fait évidemment allusion à l’augmentation de la température globale de la terre et aux vagues de chaleur.
Si, comme nous, vous avez vécu des épisodes de chaleur anormalement élevés, voici ce que vous devez savoir.
1.1. Qu’est-ce qu’une vague de chaleur et quel rapport avec le réchauffement climatique ?
1.1.1. Définition d’une vague de chaleur
Une vague de chaleur est un phénomène météorologique qui laisse observer, de jour comme de nuit, des températures anormalement élevées dans l’air. Il s’agit d’un phénomène qui peut durer des jours, voire des semaines consécutives.
Une zone particulièrement frappée par une vague de chaleur enregistre une importante baisse de l’amplitude thermique quotidienne en raison du réchauffement élevé de l’air.
Parfois, ce réchauffement de l’air peut être une invasion d’airs très chauds en provenance d’une zone généralement aride. Comme ce fut le cas du sirocco en février 2018.
Source : Earthobservatory
À l’époque, une importante tempête de sable et de chaleur a traversé toute la mer Méditerranée, depuis le Sahara pour venir s’échouer dans le sud de l’Europe.
Ou, comme ce fut le cas pour l’Amérique :
1.1.2. La notion de canicule
Une vague de chaleur est-elle aussi synonyme de canicule ? Pas systématiquement, d’ailleurs il n’existe pas pour autant une définition universelle et précise de la canicule.
Selon Wikipédia, cette ambiguïté s’explique par le fait que la canicule se définit en fonction du climat propre à chaque région. Par exemple, les critères d’évaluation de la canicule en Afrique diffèrent largement de ceux en Scandinavie.
Toutefois, un indice universel a été convenu en début d’année 2010 considérant à la fois l’amplitude et la durée des vagues de chaleur comme critère d’évaluation de la canicule.
Ainsi :
- En régions sahariennes, la canicule est distinguée par de fortes chaleurs accompagnées de violents anticyclones pouvant durer plusieurs semaines voire des mois ;
- En Belgique, on parle de canicule quand il fait au moins 25 ° C pendant 5 jours minimum de suite, dont 3 dépassant le seuil des 30 ° C.
- Pour le Canada, il y a canicule que lorsqu’on peut mesurer au moins 30 ° C dans l’air, et ceci, pendant au moins 3 jours consécutifs.
- En France, la définition de canicule varie en raison de la diversité climatique. En France métropolitaine, la chaleur caniculaire est reconnue comme suit :
- Toulouse, minimum 38 °C en journée et 21 ° C la nuit ;
- Lille, minimum 32 ° C en journée et 15 ° C la nuit ;
- Brest, minimum 30 ° C en journée et 18 ° C la nuit ;
- Marseille, minimum 36 ° C en journée et 24 ° C la nuit ;
- Paris, minimum 31 ° C en journée et 21 ° C la nuit.
- En Suisse, on parle de canicule lorsque les températures diurnes sont de 30 à 35 ° C et de 20 à 25 ° C comme températures nocturnes.
Source : Statista
Alors, qu’est-ce que les vagues ont à avoir avec le réchauffement climatique.
1.1.3. Les vagues de chaleur et le réchauffement climatique : Peut-on établir un lien formel ?
Au cours de l’année 2019, la canicule s’est abattue deux fois sur la France et sur une bonne partie de l’Europe.
Le pays se plaignait déjà de la chaleur caniculaire de juin, quand vint s’ajouter celle inédite de juillet faisant près de 1500 morts.
Ce fut une période particulièrement pénible occasionnant de lourdes conséquences et une pluie de records absolus de chaleur observée en France et un peu partout dans toute l’Europe.
Source : Ouest—France
Alors, la question que tous se posent est de savoir si ces canicules sont d’une manière ou d’une autre liées au réchauffement climatique ? Les scientifiques se sont penchés sur la question, mais ne veulent pas tirer des conclusions alarmantes trop tôt.
Pour eux, la canicule de 2019 en elle-même n’est pas un fait si étrange que ça. Les phénomènes météorologiques extrêmes ont toujours existé, mais c’est peut-être leur fréquence d’apparition qui devrait nous inquiéter.
Pour Jean-Pascal van Ypersele, climatologue à l’Université Catholique de Louvain et ancien vice-président du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) :
‘’Bien sûr le climat se définit comme en moyenne sur une dizaine d’années et on ne peut pas conclure à partir d’un seul événement que le climat se réchauffe ni à partir d’une vague de froid que le climat se refroidit. Il faut prendre du recul, mais quand on regarde les moyennes on voit bien que la tendance est à une augmentation de la température’’.
Mais très vite, les travaux se sont enchaînés et l’équivoque semble se dissiper peu à peu.
Un peu partout sur la planète, des scientifiques s’accordent à établir un lien formel entre ces canicules « répétées » et le réchauffement climatique dû à l’action des humains.
Robert Vautard de l’Institut Pierre-Simon Laplace, indique :
« Cela va augmenter et si nous ne faisons rien contre le changement climatique, contre les émissions, ces vagues de chaleur qui ont aujourd’hui une amplitude de 42 degrés, elles auront trois degrés de plus en 2050, ce qui fera 45 (degrés) en gros« .
Il ne fait plus aucun doute que l’activité humaine est la cause de l’accentuation de ces phénomènes.
Alors, qu’en est-il des zones glaciales de notre planète ?
1.2. Quel est l’état des océans et des zones glaciales de notre planète ?
1.2.1. L’importance de la cryosphère et des océans
Les océans hydra et la cryosphère sont d’une importance inestimable, tant pour les hommes que pour la planète elle-même. On estime à près de 40 % de l’humanité, les populations vivant en haute montagne et à au moins 100 km de l’océan. D’ailleurs, plusieurs mégapoles du monde comme New York, Bangkok ou Tokyo sont installées près de la mer.
De plus, l’océan est un gigantesque « puits de carbone ». Moins de la moitié des 40 milliards de tonnes de CO2 dégagées chaque année par les activités humaines sont retenues dans l’atmosphère. Mais où est donc stockée la grande partie restante ?
Plus de 50 % de l’émission mondiale de CO2 est absorbée, presque équitablement, par l’océan et la végétation. Sans cette importante capacité calorifique de l’océan, la planète aurait depuis fort longtemps dépassé la barre de 1°C de réchauffement planétaire.
La cryosphère, quant à elle, désigne l’ensemble des parties glacées de la planète qui couvre les mers et les deux grandes calottes glaciaires de l’Antarctique ainsi que du Groenland.
Elle compte aussi les glaciers de montagne, le pergélisol, la banquise, les neiges saisonnières et tout ce qui est lacs et rivières glacées. Tout comme l’océan, la cryosphère joue un rôle capital dans le système climatique et la survie des êtres terrestres.
Source : Planet-terre
1.2.2. Les impacts du réchauffement sur les océans et les zones gelées
On convient aisément la participation de l’océan et de la cryosphère dans cette lutte contre le réchauffement de la planète, mais à quel prix ? Presque la quasi-totalité des 200 000 glaciers qui arpentent la planète fondent et se rétrécissent au fur et à mesure que la chaleur atmosphérique grimpen, ce qui a évidemment un impact sur le niveau de la mer.
Effets du réchauffement : Le niveau de la mer
Le niveau de la mer a augmenté en moyenne de 15 cm depuis 90 et continue de monter à raison de 1,4 à 3.6 mm chaque année. Cette élévation du niveau de la mer est directement liée à l’augmentation du volume de l’océan.
Source : National Geographic
D’une part, la fonte des glaciers et des calottes glaciaires retourne dans l’océan augmentant considérablement son volume.
D’autre part, le réchauffement de l’océan conduit progressivement à l’expansion de l’eau, on parle de l’expansion thermique. Pire, même si les hommes arrivaient à diminuer leur émission de CO2 et stabiliser le réchauffement de la planète, ces deux facteurs responsables de l’élévation de la mer ne s’arrêteront pas de sitôt.
Des prévisions scientifiques estiment une augmentation allant de 20 cm à 1 m en un siècle, et ce sur plusieurs siècles durant.
Effets du réchauffement : La désoxygénation des eaux profondes
Le réchauffement de la planète perturbe la structure physique de la mer ainsi que la vie des êtres marins. En principe, les couches profondes de l’océan sont relativement les plus denses et les plus riches en nutriments. La surface étant moins dense, laisse juste pénétrer de l’oxygène.
Lors du mélange des eaux profondes vers la surface, chaque couche s’approvisionne en nutriments et en oxygène nécessaires. Malheureusement, le réchauffement de la planète chauffe en première ligne la surface de l’océan et provoque l’effet contraire.
La couche superficielle de l’océan commence à se stabiliser et laisse pénétrer de moins en moins d’oxygène entraînant une désoxygénation des eaux profondes.
Depuis 1970, environ 1 000 m des eaux de surface de l’océan ont perdu jusqu’à 3 % de leur teneur en O2. Les régions sous-marines en manque d’oxygène s’agrandissent, rendant pénibles ou impossibles les conditions de vie de certaines espèces.
Carte montrant les régions marines en pleine désoxygénation / Source image : Planet – Terre
Effets du réchauffement : Les vagues de chaleur marines
Ces dernières années, des événements extrêmes de chaleur océanique sont observés fréquemment dans le monde entier. Ces vagues de chaleur marine seraient multipliées par 2 en l’espace des 40 dernières années, devenant de plus en plus longues et intenses.
A cette allure, la fréquence d’apparition des vagues marines pourrait devenir 20 à 50 fois plus fréquente d’ici 2100.
Principales vagues de chaleur marines récentes / Source image : Wikipédia
Effets du réchauffement : L’acidification de l’océan
Une bonne partie des carbones émis par l’activité humaine est absorbée par l’océan. Une fois dissoute dans l’eau de la mer, le CO2 se transforme en acide carbonique augmentant considérablement l’acidité de l’océan.
Cette acidité progressive est très nocive pour les organismes marins comme les mollusques.
Comparaison du niveau d’acidité de l’océan avant l’ère industrielle et aujourd’hui / Source image : Ocean – Climate
Effets du réchauffement : L’exode de certaines espèces marines
Vu le réchauffement de l’océan, sa désoxygénation, son acidification et les vagues de chaleur fréquentes, certaines espèces tentent de s’échapper. Elles se déplacent donc à la recherche de régions plus « saines ».
Les chiffres estiment ce déplacement à près de 5 km chaque année en direction des pôles. Les espèces terrestres aussi ne sont pas épargnées par ce réchauffement de planète.
Elles se déplacent aussi en altitude ou vers les zones polaires à la recherche de bonnes conditions climatiques.
Biodiversité de l’océan menacée par le réchauffement de la planète – Source Image :Futura Sciences
1.3. Les prévisions des experts de l’ONU
Le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) est financé par l’ONU avec l’objectif d’expliquer les changements climatiques de notre planète. C’est une équipe scientifique et une référence mondiale qui fournit périodiquement des rapports sur l’état climatique de la planète et préconise des solutions durables.
Il faut dire que dans son dernier rapport, le GIEC s’est montré une fois encore pessimiste quant à l’avenir de la Terre. Si rien n’est fait, l’amplitude du réchauffement climatique pourrait atteindre +1,5° C voire +2° C. Si on en arrive là, voici une projection des pires scénarios possible strictement basés sur le rapport du GIEC :
1.3.1. Les événements météorologiques extrêmes
A une telle amplitude, les records mondiaux de chaleur recueillis jusque-là seraient inéluctablement dépassés. Pour seulement 0,5°C supplémentaire sur le niveau global de réchauffement actuel, les pics de chaleur enregistrés lors des précédentes vagues de chaleur pourraient être jusqu’à 3 fois plus importants.
Près de 420 millions d’habitants seraient touchés par ces chaleurs caniculaires fréquentes, impactant sévèrement sur leur santé et les approvisionnements en eau.
1.3.2. Le niveau de la mer
A 2°C, la montée des eaux marines serait plus importante de 10 cm d’ici 2100, si aucune mesure n’est prise. Alors, plus de 10,4 millions de personnes supplémentaires seront obligées de se déplacer.
La fonte des calottes glaciaires continuerait, allant jusqu’à gonfler de plusieurs mètres le niveau de la mer sur des siècles, voire des millénaires à cause de l’inertie de l’océan.
1.3.3. Les écosystèmes et la production alimentaire
Moins d’espèces vivantes devraient s’éteindre à 1,5°C qu’à 2°C. Quoique, les projections pour les récifs coralliens sont dramatiques. Environ 70 – 90 % des récifs coralliens devraient disparaître à +1,5 ° C contre 99% à 2° C.
Rappelons qu’à l’heure actuelle, 30% de ces récifs sont déjà détruits par les vagues de chaleur marines et l’acidification de l’océan. Le rendement mondial des produits vivriers et halieutiques prendra un sérieux coup de régression.
Chapitre 2. Comment les arbres et l’océan absorbent-ils le carbone contenu dans l’atmosphère ?
Dans ce chapitre, je vais essayer de vous montrer les différents mécanismes qui permettent aux océans et aux arbres d’absorber le CO2. Nous allons également voir la quantité de CO2 qu’une forêt est capable d’emmagasiner.
2.1. La notion de « Puits de carbone »
L’expression « Puits de carbone » ou encore « puits CO2 » est utilisée pour désigner une sorte de réservoir qui emmagasine une partie du carbone atmosphérique. Ce carbone qui circule dans l‘atmosphère est d’abord stocké dans la matière vivante.
Puis, il sera séquestré pendant un bon moment dans une roche ou dans de la matière organique inerte. Le mécanisme d’absorption du CO2 peut être naturel ou artificiel. Dans les deux cas, les puits de carbone constituent un réel espoir pour diminuer la quantité de carbone contenue dans l’atmosphère.
Ils dominent littéralement le climat planétaire et restent une participation très importante dans cette lutte contre le réchauffement climatique. Pendant l’ère du carbonifère, les puits de carbone étaient essentiellement les phénomènes naturels servant à produire :
- Des gaz naturels ;
- Des roches calcaires ;
- D’hydrates de méthane ;
- Et du charbon.
Mais de nos jours, les principaux puits de carbone sont :
- Les océans ;
- La végétation de certains milieux continentaux
- Et les sous-sols.
Schéma simplifié décrivant les puits de carbone / Source image : La maison d’Alzaz
2.2. Les puits de carbone de la biosphère continentale
La biosphère représente toutes les parties du globe où toutes formes de vie peuvent s’y développer. Les puits de carbone retrouvés essentiellement dans cette partie de la Terre peuvent être classés en deux modèles bien distincts :
- La biomasse vivante qui se réfère aux organismes vivants
- Et le carbone organique mort, connu essentiellement sous forme de résidus.
Schéma montrant le flux de carbone dans l’atmosphère / Source image : Futura Sciences
2.3. Les puits de carbone océanique
Le captage du carbone en milieu marin se fait à travers divers processus biologiques physiques qui constituent ce que les scientifiques appellent la « pompe à carbone océanique ».
Cette pompe en elle-même est composée de 2 autres pompes :
- La pompe à carbone physique ;
- Et la pompe à carbone biologique.
La pompe à carbone biologique assure le transport du carbone depuis la surface de l’océan vers les eaux profondes, à travers la chaîne alimentaire avant d’être stockée. C’est aussi la pompe la plus sensible aux réchauffements climatiques.
Elle peut facilement être perturbée quitte à rejeter la quantité de carbone déjà stockée dans l’atmosphère. Il suffira d’un désordre dans les écosystèmes pour influer sur sa capacité calorifique.
Cette fragilité de la pompe biologique facilite les calculs et projections scientifiques. Par exemple, en haute mer, l’harmonie de l’écosystème platonique à renforcer la pompe les capacités d’absorption de la pompe biologique.
Chaque matière organique et chaque organisme calcaire retrouvé dans les fonds marins ont renforcé la pompe biologique et même parfois à la formation du pétrole.
Schéma montrant le fonctionnement de la pompe à carbone biologique / Source Image : Ocean-Climate
En revanche, la pompe à carbone physique quant à elle réagit très lentement aux perturbations des écosystèmes. Rappelons que la pompe physique assure le transport de carbone depuis la surface vers les profondeurs grâce à la circulation océanique.
En milieu polaire, cette descente du carbone dans les profondeurs est plus importante en raison de la température moins élevée, favorable à la dissolution rapide du CO2 atmosphérique.
D’où toute l’importance des milieux polaires dans la lutte contre le réchauffement climatique. Mais cette résistance aux perturbations climatiques fait de la pompe physique un réel danger à long terme.
En cas de problèmes environnementaux majeurs, comme ce que vit la planète actuellement, toute mesure de retour à la normale mettra également beaucoup de temps avant d’influer sur la pompe.
Pire, si elle arrive au point à rejeter tout le carbone stocké, cela peut durer plusieurs années. Toutes ces données devraient interpeller la conscience collective afin de réfléchir à de réelles politiques de réduction des émissions de CO2.
Schéma montrant le fonctionnement de la pompe à carbone physique / Source Image : Ocean-Climate
2.4. La photosynthèse et la respiration
Les arbres constituent un gigantesque puits de carbone. Mais par quels procédés, arrivent-ils à stocker une si importante quantité de carbone atmosphérique ?
Comme tous êtres vivants, les arbres respirent aussi et ont besoin d’éléments vitaux pour grandir et s’épanouir.
Pour leur croissance, les arbres ont fortement besoin :
- De dioxyde de carbone (CO2) ;
- D’oxygène (O2) ;
- De minéraux ;
- Et de l’eau.
Lors de la respiration, ils absorbent de l’oxygène et rejettent du dioxyde de carbone.
Mais ce n’est pas tout. Sous l’effet de la lumière, ils sont aussi capables d’un autre phénomène appelé la photosynthèse. Ce phénomène est presque opposé à la respiration : l’arbre rejette de l’oxygène (O2) et absorbe du carbone (C).
Finalement, l’arbre absorbe plus de carbone qu’il en rejette d’où l’expression « puits de carbone ».
Image expliquant le principe de la photosynthèse / Source images : Bois.com
La capacité d’absorption de carbone d’une forêt varie en fonction de son âge et de son rythme de croissance. Une forêt jeune et grandissante stockera assez de carbone qu’une forêt vieillissante.
D’où toute l’importance d’une bonne exploitation forestière. Pour renforcer les capacités d’absorption de carbone d’une forêt, elle doit être bien entretenue et sa population progressivement renouvelée.
Image d’une forêt vue du ciel / Source image : Bois.com
2.5. La quantité de carbone que peut emmagasiner une forêt
D’après la définition de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), une forêt est l’ensemble de toute population végétale dont la réunion des cimes des arbres fait au minimum 10 à 20% de la superficie totale du sol.
Elles constituent 31% de toute la surface terrestre du globe. L’expression « par autres terres boisées » qui regroupe essentiellement des arbustes ou d’arbrisseaux désigne toute communauté végétale dont les cimes des arbres ne font pas au moins 10 à 20% de la superficie totale du sol.
Il s’agit généralement du chaparral, des savanes arbustives et des fourrés tropicaux.
L’Office Nationale de la Forêt (ONF) estime à près de 70 millions de tonnes de CO2 stockée chaque année par les forêts, soit 15% des émissions totales de carbone en France.
Pour être plus précis, un arbre de 5 m3 peut contenir jusqu’à 5 t de CO2. Soit l’équivalent du carbone libéré dans l’atmosphère au cours de 5 vols entre Paris et New York, aller-retour.
Si on y ajoute aussi la quantité de carbone piégée dans la biomasse morte et dans le sol, les forêts peuvent stocker jusqu’à 8 milliards de tonnes de CO2 chaque année. Avec une telle capacité calorifique, les forêts sont classées 2e puits de carbone du globe après les océans.
Image montrant la capacité d’absorption de carbone d’un arbre / Source image : ONF
Des données qui ne prennent pas en compte la quantité de carbone emmagasinée dans les produits issus du bois et l’énergie fossile économisée lors de la transformation du bois comme source d’énergie.
Chaque volume de bois utilisé pour fournir de l’énergie permet également d’économiser le taux de carbone fossile émis dans l’atmosphère. Le bois coupé et utilisé pour la fabrication de meubles par exemple, continue de garder la quantité de carbone stockée sur plusieurs centaines d’années.
De plus, ces bois transformés laissent de l’espace vide pour permettre à la forêt de se renouveler avec de nouveaux arbres plus jeunes et plus « absorbants ». D’où l’importance d’une exploitation forestière menée par des spécialistes du domaine.
Image de bois secs continuant de stocker du carbone / Source image : ONF
Chapitre 3. La reforestation pour sauver la planète : mythe ou réalité ?
Essayons maintenant de répondre à l’une des questions les plus importantes de ce guide, qui est de savoir si le fait d’avoir plus d’arbres nous permettrait de changer la donne.
3.1. Les recherches de l’Ecole Polytechnique fédérale de Zurich (ETH) – Suisse
En 2015, pour la première fois, nous avons eu une estimation globale du nombre d’arbres que comptait notre planète. L’étude était dirigée par le chercheur biologiste Thomas Crowther qui en avait dénombré 3 000 milliards, soit environ 422 arbres pour chaque habitant.
Selon une récente étude parue dans la revue Science et menée par des chercheurs de l’Université ETH Zurich, du Cirad et de la FAO, nous détenons les ressources suffisantes pour ajouter 1 000 milliards d’arbres à notre flore existante.
Au cours de cette étude, près de 80 000 images satellites ont été analysées pour recueillir des données et procéder à des calculs afin d’estimer la superficie actuelle de couvert forestier. A en croire ces recherches, les parties émergées de la terre pourraient couvrir jusqu’à 4,4 milliards d’hectares de couvert forestier continu.
Soit une superficie additionnelle de 1,6 milliard hectares aux 2,8 milliards existants. En d’autres termes, cela voudrait simplement dire que la terre a actuellement une réserve de terre assez grande comme les Etats-Unis qui peut être utilisée pour la restauration des forêts.
Carte montrant les parties émergées disponibles pour y planter de nouveaux arbres – Source image : Futura Sciences
Une découverte assez réconfortante et porteuse d’espoir dans un contexte un peu alarmant. En effet, ces “nouveaux” arbres pourraient emmagasiner 205 gigas tonnes de CO2 dans les prochaines décennies.
Soit 5 fois la quantité mondiale de dioxyde de carbone émis en 2018 plus les ⅔ issues de toutes les activités humaines depuis l’ère de la révolution industrielle. Un vrai message d’espoir pour l’avenir de notre planète.
Mais il ne s’agit pas de planter les arbres n’importe où selon son bon vouloir. Ces recherches ont également permis de distinguer 10 types de sols et climats qui seraient chacun favorable au développement d’un type de forêt donné.
Certaines régions du globe ont été ciblées et jugées propices pour une reforestation et une absorption maximale du carbone atmosphérique.
Il s’agit de 6 grands pays qui représentent la moitié du potentiel de reforestation :
- Les États-Unis : 103 millions d’hectares ;
- La Russie : 151 millions d’hectares ;
- L’Australie : 58 millions d’hectares ;
- Le Canada : 78,4 millions d’hectares ;
- La Chine : 40,2 millions d’hectares ;
- Le Brésil : 49,7 millions d’hectares.
Selon Thomas Crowther, en tête des recherches :
« Cela va prendre des décennies avant que les arbres ne soient matures et atteignent leur potentiel de stockage ».
Ses projections prévoient 80% du potentiel de stockage d’ici 30 ans et le reste, soit 20%, dans les 30 années qui suivront. Un recul de la capacité de stockage qui s’explique par le fait qu’un arbre jeune absorbe plus de carbone qu’un arbre vieillissant.
3.2. Les thèses de Arnaud Gauffier et Frédéric Amiel
3.2.1. Arnaud Gauffier
Pour Arnaud Gauffier, codirecteur des programmes WWF France, tous ces travaux sont à reconsidérer. Selon l’ingénieur agronome, planter des arbres n’est pas une mauvaise chose.
Surtout en cette période où la terre est menacée d’ajouter les 1,5°C, voire même les 2°C de température atmosphérique. La vraie inquiétude se trouve par contre au niveau de la gestion de cette reforestation.
Plusieurs pays se sont lancés fièrement dans cette campagne de reforestation avec comme slogan “qui sème des arbres récolte du CO2”. Mais il ne suffit pas de planter des arbres comme on veut et où on veut pour espérer sauver la planète.
“Si on ne plante par exemple que des épicéas à croissance rapide en monoculture, on risque d’obtenir l’effet contraire car, ces forêts sont beaucoup moins résilientes à la sécheresse, aux feux de forêt ou à certains parasites. Elles risquent dès lors de ne plus jouer leur rôle de puits de carbone, et pire encore, de relâcher du CO2 dans l’atmosphère. » explique Arnaud Gauffier.
Une forêt monoculture / Source image : Futura Sciences
En effet, une autre étude parue dans la revue Nature Plants du 29 juillet vient corroborer cette thèse de Arnaud Gauffier. Elle explique comment des forêts tropicales ont perdu leur capacité d’absorption de carbone juste en étant exposées à la sécheresse et à la déforestation.
Courant 2010 – 2017, les chercheurs ont pu relever la quantité de carbone emmagasinée par les arbres grâce à des données satellitaires. Ils sont arrivés à la conclusion que les pertes en CO2 sont presque égales à la quantité stockée.
En Arctique par exemple, précisément en Sibérie, les incendies enregistrés ont dégagé 50 mégatonnes de CO2 atmosphérique, soit le taux d’émission annuel de la Suède.
3.2.2. Frédéric Amiel
Toutes les forêts ne se valent pas en qualité de tampon climatique, explique le chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales. En effet, il faut reconnaître qu’une forêt primaire ou même naturelle tout simplement ne peut pas avoir les mêmes capacités d’absorption de carbone qu’une forêt monoculture qui a été replantée.
Cependant, transformer ces forêts en une zone d’exploitation reviendrait à donner l’effet contraire du résultat escompté. Ce n’est pas en plantant des arbres pour les couper 30 ans après et en replanter d’autres qu’on réussira à sauver la planète.
Toute la quantité de carbone emmagasinée au cours de l’existence de ces arbres sera rejetée dans la nature une fois à la découpe. Ce qu’il faut faire, c’est de les abandonner pendant des centaines d’années avant de prétendre avoir créer un véritable puits de carbone.
Reforestation au Brésil / Source image : 20 Minutes
De plus, le bilan carbone d’une forêt peut être parfois négatif. En pleine croissance, les arbres puisent depuis le sol leur besoin en carbone. Découper régulièrement ces arbres reviendrait donc à relâcher la quantité de carbone puisée dans le sol en plus de celle déjà emmagasinée depuis l’atmosphère.
3.3. Ce qu’il faut retenir.
Planter des arbres c’est bien, mais proposer une politique de gestion efficace et à long terme pour l’entretien de ces forêts serait encore mieux.
La capacité d’absorption de carbone d’un arbre est influencée par de nombreux facteurs. On peut citer entre autres :
- L’âge de la plante ;
- Son espèce ;
- Le climat de l’environnement ;
- L’état des sols ;
- Etc.
Autant de critères à étudier avant de décider de quel type de forêt recréée dans telle région. Sans oublier bien sûr la biodiversité déjà existante qui pourrait parfois être perturbée par des espèces végétales exotiques.
En prenant l’exemple de la Chine, on comprend mieux qu’il ne suffira pas de planter aveuglément des arbres pour espérer sauver la planète. La Chine a eu l’ambitieuse idée de créer la “Grande muraille verte” en plantant 66 milliards d’arbres depuis 1978 le long du désert Gobi.
Pourtant, le projet n’a pas atteint les attentes espérées. Seulement 15% des arbres plantés durant les projets d’afforestation depuis 1949 ont pu survivre, selon une étude de l’Université forestière de Beijing.
Une perte qui s’explique par des maladies qui attaquent facilement les plantations de monocultures. Pire encore, ces forêts artificielles ont empiré la situation par endroit. On a pu constater d’importantes érosions éoliennes et une dégradation des écosystèmes en raison des arbres qui puisent le peu de réserve d’eau de ces zones arides.
La Grande muraille de Chine – Source image : Mr Mondialisation
Paradoxalement, cette même Grande muraille verte a aussi aggravé la pollution atmosphérique dans les villes du pays. Selon une autre étude rendue publique en 2018, la Grande muraille verte aurait empêché le vent de circuler, occasionnant une concentration de la pollution dans les villes.
Des conséquences insoupçonnées qui interpellent à mieux réfléchir avant de proposer une solution de reforestation.
Chapitre 4. Comment aider à sauver la planète en plantant des arbres ?
Si planter des arbres sans étude ne fonctionne pas, comment pouvons nous y prendre ou quels sont les éléments dont il faut tenir compte ? Ce sont les questions que je vais essayer d’élucider dans ce chapitre.
4.1. Caractéristiques des essences résistantes à la sécheresse
L’une des manières pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique est de planter des arbres qui ont une certaine résistance à la sécheresse. Mais déjà, comment arriver à reconnaître ces arbres ?
Marc Koehler, spécialiste horticole, s’est penché sur la question dans le magazine Espace Public & Paysage. Il explique que plusieurs facteurs génétiques et morphologiques peuvent permettre de reconnaître une essence d’arbre résistante à la chaleur :
4.1.1. Des feuilles de petite taille
Généralement, ces types d’arbres ont des feuilles découpées ou composées reconnues pour être moins sensibles à la perte d’eau.
Le principe reste semblable à ce qu’on observe quand on sèche un linge au soleil. Plus une feuille est grande, plus elle nécessite une évapotranspiration importante pour survivre.
4.1.2. Des feuilles cirées ou duveteuses
Un arbre qui possède un feuillage à paroi relativement dure, épaisse ou dotée de petits velours limite considérablement son activité d’évapotranspiration. L’humidité perdure dans le feuillage offrant ainsi à l’arbre une certaine résistance même durant une sécheresse prolongée.
4.1.3. Un houppier assez haut et développé
La cime de l’arbre doit être assez haute et moins dense pour laisser circuler de l’air et ne pas bloquer la chaleur ou la pollution des villes urbaines. Dans le même temps, elle doit être suffisamment vaste pour procurer de l’ombre.
Marc Koehler indique que le Koelreuteria paniculata peut être considéré comme l’espèce idéale pour résister à la sécheresse :
Koelreuteria paniculata en fleur, source : Wikipédia
En gros, les arbres à feuilles caduques sont les plus adaptés à de longues périodes de sécheresse. Contrairement aux arbres résineux, ils arrivent à éliminer jusqu’à 40% de leur masse foliaire pour réduire l’évapotranspiration.
4.2. Les bonnes conditions pour planter un arbre
Planter un arbre est une chose, mais réunir toutes les conditions pour qu’il assume au mieux son devoir de “climatiseur urbain” en est une autre. Voici quelques astuces à essayer sur chaque arbre planté pour s’assurer de son bon développement :
- Creuser un volume de fosse de plantation proportionnel à la taille de l’arbre : Il est important de prendre en compte le développement à moyen et à long terme de l’arbre. Pour un arbre moins grand, prévoyez 4 m3 de volume de fosse de plantation. S’il s’agit par contre d’un grand arbre, prévoyez entre 15 et 20 m3.
- Offrir un substrat de bonne qualité chimique et physique : La couche immédiate qui supporte l’arbre ne doit pas être trop compactée et permettre un bon développement des racines. Aussi, elle doit être riche en minéraux et en matières organiques naturelles pour bien nourrir la plante.
- Arranger près de 7 m² de surface perméable autour de la plante : Cela permettra à l’arbre de bien s’enraciner dans le sol et réduire les dégâts causés aux revêtements par les racines.
- Bien arroser pendant les premières années de l’arbre : Ici, toute la motte doit être bien humidifiée. Il ne sert à rien d’arroser bien régulièrement l’arbre, mais en de petites quantités. L’arbre a tendance à ne pas élargir ses racines et reste “ à la surface”. Par contre, des séquences d’arrosage moins fréquentes, mais assez abondantes obligent l’arbre à développer son système racinaire et s’ancrer davantage.
- Donnez assez de place à l’arbre : C’est maintenant qu’il faut penser à offrir à l’arbre tout l’espace dont il a besoin. Une fois adulte, cela devient compliqué et son entretien est plus coûteux.
Voici une vidéo pour voir comment bien planter un arbre :
4.3. La méthode Miyawaki
Le botaniste japonais Akira Miyawaki a eu l’ingénieuse idée de mettre en place une méthode de reforestation basée sur la notion de “végétation naturelle potentielle”. Une méthode dite « senzai shizen shokysei » en japonais et qui apparemment est très plébiscitée dans le reste du monde.
Le principe de la méthode Miyawaki est de restaurer ou de recréer nos forêts, mais d’une façon plus “naturelle”. Il ne s’agira plus d’aligner les arbres en monoculture, sans aucune étude préalable ou de façon industrialisée. Désormais, Akira Miyawaki propose de sélectionner d’abord les espèces végétales indigènes.
Ensuite, les graines répertoriées seront mises en terre dans une pépinière jusqu’à leurs 2 ans au maximum. Les jeunes plantes seront alors transplantées dans un terrain préparé et enrichi qu’avec des matières naturelles. Il peut s’agir d’écorces, de plantes en décomposition, etc.
Chaque terrain ainsi aménagé peut contenir jusqu’à 40 essences différentes, mais toutes natives de la région. Cela permettra à la biodiversité de s’y développer, comme exactement dans une forêt naturelle tout en restant un important puits de carbone.
Source : Semeursdeforets
Très vite, la méthode a fait le tour du globe et tous les chercheurs semblent unanimes sur ses bienfaits. Aujourd’hui, plus de 3 000 forêts ont été créées conformément à ce modèle.
Ces “nouvelles forêts naturelles” sont jusqu’à 30 fois plus denses qu’une plantation d’arbres classique et 100 fois plus riches en biodiversité. Cette proximité des arbres forge un réseau racinaire puissant et solide contre les événements météorologiques extrêmes. Elle permet aussi aux arbres de s’assister en cas de maladie.
Ces forêts peuvent également se développer sans aucun apport en produits chimiques ni intrants artificiels. Au bout de 3 ans seulement, elles commencent déjà à soutenir l’écosystème de leur région.
4.4. Quel arbre planté face aux contraintes climatiques et à la pollution urbaine ?
Voici quelques variétés d’arbres qui sont reconnues pour leur résistance au manque d’eau et à de fortes températures :
4.4.1. Les érables
Ce sont de grands arbres avec un tronc droit et un houppier souvent ovoïde. Les érables peuvent vivre pendant 200 ans avec une croissance juvénile rapide pouvant leur faire gagner jusqu’à 40 m de hauteur.
Source : Erables : culture, espèces (gerbeaud.com)
voici quelques espèces :
- Acer opulus, Acer monspessulanum : Même après une période d’été longue, sèche et chaude, ces variétés restent encore bien vertes ;
- Acer Freemanii : Il est rare de les voir alignés malgré leur beau port ovoïde et une cime assez régulière ;
- Acer cappadocicum ‘Rubrum’ : Il s’agit d’une variété d’érable qui pousse vite et reconnue pour sa couleur bien verte, son écorce nervurée et sans fruits. Son feuillage change de couleur toute l’année; rouge au printemps et jaune oeuf à l’automne.
4.4.2. Les Celtis
Ils appartiennent à la famille des Ulmacées et peuvent mesurer jusqu’à 20 mètres de haut avec une écorce bien rugueuse. Les celtis sont facilement reconnaissables par leurs feuilles caduques et alternes avec une couleur vert bien foncé jaunissant à l’automne.
Source : Graines de Celtis australis – Micocoulier du Midi (boutique-vegetale.com)
On peut distinguer plusieurs variétés de Celtis à savoir :
- Les australis ;
- Les biondii ;
- Les julianae ;
- Et les sinensis.
Elles résistent bien à la pollution et supportent sans difficulté les sols secs.
4.4.3. Les Gledistsia
Encore appelée le Févier, cette plante appartient à la famille des caesalpiniacées et compte une vingtaine de variétés. Il est reconnaissable par son feuillage penné caduc d’un vert tendre qui vire en jaune à l’automne.
Il peut avoir des épines de près d’une vingtaine de cm avec un tronc qui atteint jusqu’à 40 m de hauteur. Le Févier supporte les hivers (-15°C), mais également la sécheresse. Il s’adapte aussi bien sur les sols acides qu’alcalins.
Source : Gleditsia ‘Sunburst’ – A La Croisée Des Mondes (jardinalacroiseedesmondes.com)
L’arbre est aussi très réputé pour sa résistance contre les maladies à part les gastéropodes. Comme variété, on peut retrouver les Gleditsia triacanthos inermis ‘Spectrum’, ‘Shademaster’ et ‘Street Keeper’.
4.4.4. Sophora japonica
Communément appelé le sophora du Japon, cet arbre appartient à la famille des Fabacées. Ce qui lui confère la capacité de produire des nodules symboliques et de survivre en sol pauvre en se nourrissant de l’azote atmosphérique.
Source : Sophora japonica seed – NZSEEDS
Le Sophora japonica possède un feuillage caduc et un tronc relativement moyen. Il est souvent utilisé en guise d’ornement, mais aussi dans les villes urbaines en raison de sa résistance à la pollution.
Son houppier est bien arrondi offrant un bon ombrage. Ses feuilles alternes et pennées peuvent aller jusqu’à 30 cm de long.
4.4.5. Koelreuteria paniculata
Cet arbre appartient à la famille des Sapindacées. Il est généralement haut d’une dizaine de mètres avec un tronc étalé et légèrement tortueux. Le Koelreuteria paniculata possède une écorce brune avec des feuilles vertes caduques et grandes de 40 cm parfois.
Source : Koelreuteria paniculata (ncsu.edu)
Chacune d’entre elles est composée de près de 15 folioles ovales et dentelées jaunissant à l’automne. L’arbre se satisfait de n’importe quel sol pauvre, calcaire et même caillouteux. Aucune maladie n’arrive à l’atteindre, même les gastéropodes.
Toutefois, son développement est un peu tardif, mais peut être accéléré grâce à un suivi d’arrosage régulier en été. Il peut être aussi bien cultivé en isolé ou avec d’autres espèces.
Il est surtout préféré dans les villes en raison de son ombrage et sa résistance à la pollution. Mais aussi pour son feuillage ornemental, sa floraison généreuse et ses capsules de graines très jolies à voir.
4.4.6. Fraxinus ornus
Communément appelé le Frêne, cet arbre est robuste, rustique et pousse facilement aussi bien en ville, que sur la berge ou à la campagne. Il a une croissance remarquable et un feuillage de mille couleurs qui semble confortable aux nombreux oiseaux et insectes qui s’y abritent.
Il a une résistance assez moyenne à la fraîcheur, mais très solide à la chaleur et aux périodes de sécheresse prolongée. Il s’adapte aussi bien au plein soleil qu’à la mi-ombre, au vent qu’aux embruns.
Source : Fraxinus ornus (pinterest.com)
Le Fraxinus ornus supporte une large variété de terres : légère, basique ou acide, sèche ou gorgée temporairement d’eau et résiste bien au sel de déneigement. Il s’agit d’un arbre qui croît assez rapidement et peut rester en vie pendant près d’un siècle.
4.4.7. Quercus cerris
Le Quercus cerris ou encore le chêne turc est un type de chêne qui peut mesurer jusqu’à 25 m de hauteur. Son écorce est rainurée et facilement reconnaissable avec sa couleur gris foncé.
La cime du Quercus cerris est assez large et procure un bon rayon d’ombrage. Il s’adapte à plusieurs types de sols et supporte sans difficulté les sols compactés et le vent de la mer. Il représente également une excellente plante hôte et alimentaire pour les petits mammifères.
Source : Quercus cerris (wikipedia.org)
Il a un système racinaire bien développé et supporte les fortes températures. Il est très vigoureux et supporte le pavage et l’oïdium. Excellent pour les alignements urbains.
4.4.8. Cedrus atlantica
Cette espèce semble bien compter parmi les arbres de l’avenir. Plusieurs Etats, comme la France ou la Belgique ont déjà montré leur intérêt au Cedrus atlantica en raison de sa résistance à la sécheresse.
Source : Cedrus atlantica (aujardin.info)
Il peut résister à des températures pouvant atteindre +41°C puisant ses besoins en eau en profondeur. Il possède donc un système racinaire assez renforcé qui explique sa survie en période aride.
Épuisé par cette longue liste et toutes les précautions à prendre pour planter un arbre ? Moi aussi ! C’est pour cela que j’ai opté pour la plantation d’arbres depuis le confort de ma maison.
Chapitre 6. Plantez des arbres depuis chez vous grâce à des sites web spécialisés !
Les nouvelles technologies ne sont pas en marge dans cette lutte contre le réchauffement climatique. C’est d’ailleurs grâce à leur efficacité que nous avons plusieurs observations, comme la surveillance du déboisement à partir de l’espace.
Mais la lutte ne s’arrête pas là. Plusieurs plateformes web s’engagent à la sensibilisation et mieux encore, proposent des politiques de plantation d’arbre à distance.
6.1. Tree-Nation : Le premier réseau social réservé à la plantation des arbres (que j’utilise)
Il s’agit d’un réseau social tout comme les autres à la seule différence que Tree-Nation est dédié à la plantation d’arbres dans le monde. C’est d’ailleurs le plan grand réseau social qui s’engage à la sensibilisation et au financement des arbres.
Ce réseau, dont le siège physique est basé à Barcelone, se fixe plusieurs objectifs dont celui de réussir à planter 8 000 000 d’arbres au Niger afin de lutter contre la déforestation et la pauvreté. Ce projet devra redonner vie au sol et relancer sa capacité de production.
Notez que Tree-Nation est doté d’un espace « mapping » pour permettre à chaque internaute de choisir un emplacement sur le globe et y planter un arbre d’abord virtuel.
Puis, le réseau se charge de le planter en vrai en collaboration avec les équipes forestières de la place. Pour plus de fun, les arbres peuvent être dédiés à un ami ou offerts à un parent.
Les internautes de la plateforme peuvent s’échanger des expériences photographiées, des messages et discuter des questions environnementales ensemble.
Tree-Nation dispose d’un long répertoire d’arbres locaux, comme exotiques à choisir. Les internautes pourront donc découvrir les vertus de chaque arbre avant d’en planter.
Vous pouvez créer sur le site web un compte afin d’avoir :
- Un profil :
- L’actualité sur les projets auxquels vous avez participé :
- La section “Impact” où vous avez des statistiques concrètes :
- Une carte pour voir l’emplacement des arbres que vous avez plantés :
- Les différentes espèces des arbres que vous avez plantés :
- Ainsi que l’impact CO2 de votre site web, si vous utilisez le label “CO2 Neutral Website” :
Évidemment, Tree-Nation n’est pas le seul dans le secteur et vous pouvez opter pour d’autres solutions qui s’alignent avec vos besoins.
6.2. Reforest’action
L’idée est partie d’un Français, Stéphane Hallaire, qui s’engage dans la lutte contre le réchauffement climatique et l’érosion de la biodiversité en plantant des arbres.
Pour relever ce défi mondial, il compte sur la contribution des internautes et la main-d’œuvre de ses bénévoles.
Aujourd’hui, Reforest’Action revendique 11 millions d’arbres plantés à son actif, à travers 15 pays dans le monde. C’est une participation assez importante dans cette lutte de restauration des forêts dégradées, rendue possible grâce à des financements offerts par des particuliers et des entreprises.
6.3. Ecosia, ‘’Vous parcourez le Web, nous plantons des arbres.‘’
Chaque requête effectuée sur le Net équivaut à une quantité précise de carbone libérée dans l’atmosphère par les serveurs des moteurs de recherche.
Des outils permettent aujourd’hui de calculer avec précision l’empreinte carbone de chaque utilisateur web. On estime à 20 g de CO2, le taux de carbone libéré lors de l’envoi d’un simple courrier mail.
Face à cette pollution numérique grandissante, Ecosia se veut d’être le plus écologique possible. D’abord, le moteur de recherche s’est affilié avec Bing, un moteur de recherche américain qui est fourni à 60% par des énergies renouvelables.
Ensuite, il noue un partenariat avec la marque qui lui permet de toucher une infirme prime sur chaque clic porté sur les bannières de publicité. Les clics des utilisateurs sont alors comptabilisés, puis reversés à Ecosia qui le reverse à son tour à des programmes de plantation d’arbres dans 16 pays à travers le monde.
La marque affirme avoir financé la plantation de 125 millions d’arbres depuis sa naissance. Estimation qui pourrait être avérée, puisque l’entreprise est certifiée « B corporation », un label qui encourage les entreprises écologiques.
6.4. Lilo, le moteur de recherche qui fait planter des arbres
Les géants de la recherche sur Internet, comme Google ou Bing, gagnent de coquettes sommes d’argent grâce à leur utilisateurs. Lilo est aussi un moteur de recherche, mais qui a décidé de reverser une partie de ses revenus dans une cause plus noble, l’environnement.
Il faut dire que la plateforme est un moteur de recherche intermédiaire. C’est-à-dire que le site fonctionne sur un système de recherche basé sur les grands moteurs de recherche. Cela lui permet d’être tout autant performant qu’eux.
Mais Lilo a la particularité de reverser une partie de ses revenus dans des projets sociaux et environnementaux. Ces revenus constituent un don pour les organismes ou ONG chargés de planter des arbres ou de secourir les personnes les plus démunies.
Toujours pour témoigner sa bonne volonté dans cette lutte contre le réchauffement, Lilo enregistre une empreinte carbone neutre dans le but de restreindre le plus possible son impact environnemental.
Aujourd’hui, le moteur de recherche made in France a offert jusqu’à 2 890 443 € de dons pour financer des projets environnementaux et sociaux.
6.5. Ecogine, un moteur de recherche responsable et solidaire
Ecogine veut dire Ecological Search Engine ou Moteur de Recherche Écologique. Il a été lancé à l’université Polytech Nantes depuis 2007 et reste jusqu’à ce jour le plus vieux projet français de moteur de recherche écolo.
La totalité des revenus de Ecogine est redistribuée à des associations à but environnemental. Le moteur est entièrement gratuit et donne les mêmes éléments de réponse que Google France.
Chaque année, le moteur de recherche organise un don de plusieurs milliers d’euros à 3 organisations les plus méritantes. Le vote est confié aux utilisateurs de Ecogine qui choisissent les organisations à but environnemental qui devront être primées.
6.6. Tentree, 1 commande pour 10 arbres plantés
De base, Tentree est une boutique canadienne de vente de vêtements en ligne. Consciente des impacts du réchauffement, elle s’engage également dans la reforestation en plantant des arbres un peu partout sur le globe.
Mais comment s’y prend-elle ? La marque a noué des partenariats avec des organismes à but non lucratif et fortement actifs dans la reforestation. Pour chaque commande qu’elle reçoit, Tentree fait planter 10 arbres un peu partout dans le monde.
Aujourd’hui, l’entreprise se réjouit de sa collaboration, soit 31 millions d’arbres plantés grâce à Trentee. De plus, la marque profite de sa popularité sur les réseaux sociaux pour lancer des campagnes de sensibilisation. Chaque ‘’Like’’ porté à ces campagnes sur les réseaux pourraient également aider à planter un arbre.
6.7. Forest App : Une appli de détox numérique et de reforestation
L’application mobile Forest a été développée dans le but précis de participer à la reforestation. Le principe de Forest App est tout simple : Se déconnecter de son smartphone pendant un certain temps pour laisser pousser un arbre.
Il s’agit d’une idée assez originale qui permet à la fois de briser la dépendance numérique, mais aussi de contribuer à la reconstitution de la végétation mondiale.
Chaque fois que ce délai de repos sera respecté, l’utilisateur aura fait pousser un arbre d’abord virtuel dans « sa forêt ». Puis progressivement, d’autres plantes s’ajouteront ainsi que de l’argent virtuel.
L’utilisateur pourra utiliser cet argent pour acheter de nouvelles espèces d’arbres. La version payante de Forest App offre la possibilité de convertir votre porte-monnaie virtuel en don. Ces dons collectés seront investis dans la plantation des nouveaux arbres un peu partout dans le monde.
6.8. EcoTree, la start-up qui reconstruit les forêts en vendant des arbres
Depuis chez eux, les internautes peuvent commander sur EcoTree des chênes, des châtaigniers ou bien d’autres espèces végétales. Le but de la plateforme est d’encourager les internautes à acheter plus d’arbres tout en réalisant des profits annuels allant jusqu’à 2%.
Pour chaque arbre revendu, la plateforme promet d’en planter 3 nouveaux. Une bonne façon de concilier économie et environnement. Il faut reconnaître que le projet a tendance à bien décoller et EcoTree enchaîne les ventes d’arbre un peu partout en France.
D’ailleurs plusieurs entreprises ont rejoint ce concept pour tenter de neutraliser leur empreinte carbone. L’agence de voyages Salaum Holidays compte déjà près de 2 500 arbres achetés, soit 74 tonnes de CO2 absorbées.
Aujourd’hui, la start-up a à sa charge plusieurs milliers d’arbres soigneusement entretenus pour tenter de reconstruire les forêts dégradées par la déforestation.
EcoTree étend ses activités à l’étranger en ouvrant son premier à Danemark pour mieux couvrir les commandes en provenance de :
- La Scandinavie ;
- L’Allemagne ;
- La Hollande ;
- L’Autriche.
Des destinations qui sont particulièrement au cœur des débats environnementaux.
6.9. WalkUnited : Quand marcher peut faire pousser des arbres
Le groupe WalkUnited a développé un programme mobile gratuit qui concilie sport et environnement. L’application encourage ses utilisateurs à marcher ou à courir sur une bonne distance donnée.
La distance parcourue par l’utilisateur sera ensuite comptabilisée. Le montant totalisé par chaque utilisateur sera reversé en intégralité à des associations. Les associations concernées sont celles qui sont engagées dans la lutte écologique, mais aussi des enfants et de la santé.
L’utilisateur n’est pas appelé à donner des sous, à part marcher ou courir. Une bonne façon de contribuer gratuitement à la reconstruction écologique de la planète tout en restant en pleine forme.
6.10. Goodeed, participez à la plantation des arbres juste en regardant des spots publicitaires
Alors qu’il n’avait que 18 ans, Vincent Touboul Flachaire eut l’idée de lancer le programme Goodeed. Il s’agit d’un site web reconnu pour sa particularité d’amener les utilisateurs à faire des dons en ligne gratuitement.
Les visiteurs de Goodeed devront juste prendre la patience de visionner un contenu publicitaire d’au moins 20 secondes. Pour chaque vidéo regardée, l’entreprise concernée reverse une petite somme à l’utilisateur via Goodeed.
80% des revenus de ces annonceurs sont alors utilisés pour financer des projets de reboisement, d’aide alimentaire ou sanitaire. En seulement 2 ans, le site a réussi à collecter 1,7 million et permettre la plantation de 150 000 arbres en Inde.
Mais ce n’est pas tout. Cet argent a également servi à soigner 10 000 enfants cambodgiens et à distribuer gratuitement des kits dignité à 250 familles réfugiées en Grèce.
Aujourd’hui, Goodeed compte près de 3 000 000 € de dons :
Et voilà, nous sommes presque à la fin de notre guide !
En résumé
La menace du réchauffement est évidente et l’humanité commence déjà à subir les premières conséquences de ce phénomène planétaire. De par le monde, de forts phénomènes météorologiques deviennent de plus en plus violents et fréquents.
Face à cette situation, bon nombre de mouvements sont entrepris pour tenter de compenser nos empreintes de carbone. Mais les choses ne sont pas si simples.
Par exemple, il ne suffira pas de planter des arbres aveuglément pour espérer sauver la planète. Plusieurs projets ambitieux de plantation classique ont déjà montré leur limite.
La vraie solution, c’est de respecter tous les procédés et toutes les étapes pour une restauration durable et à long terme de nos forêts.
Plusieurs start-up ont saisi l’importance de l’enjeu et se sont mises également dans la lutte. Il s’agit notamment des plateformes web et des applications mobiles qui aident les utilisateurs à planter des arbres depuis le confort de leur maison.
Passer par ces plateformes est l’option que j’ai choisie et vous ?
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